pithiatisme

pithiatisme [ pitjatism ] n. m.

• 1901; du rad. gr. pith- (de peithein « persuader ») et iatos « guérissable »

♦ Psychiatr. Ensemble des désordres à caractère pithiatique, considérés comme partie intégrante de l'hystérie.

● pithiatisme nom masculin (grec peithein, persuader, et iâsthai, soigner) Disposition à présenter des symptômes physiques apparaissant ou disparaissant sous l'effet de la suggestion et ne reposant sur aucune réalité organique.

⇒PITHIATISME, subst. masc.

PSYCH. Ensemble des troubles fonctionnels qui apparaissent sans cause organique soit par suggestion soit sous l'influence d'un traumatisme affectif et qui sont guérissables par la persuasion. On a remarqué que du fait de pithiatisme, selon la terminologie de Babinsky, ou de persuasion, ces procédés, poudres et flacons, pastilles et élixirs commencent par procurer un certain soulagement qui, à la longue, s'estompe et s'efface (L. DAUDET, Brév. journ., 1936, p.103). Ces troubles guérissent, comme ils sont venus, par suggestion: d'où le nom de pithiatisme que propose Babinski au lieu d'hystérie, trop chargé de confusions historiques (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.383).

REM. Pithiase, subst. fém., rare, synon. J'ai vu s'écrouler successivement (...) l'hystérie, dont il a été démontré qu'elle était une fabrication des cliniciens, un effet de la persuasion, ou du pithiatisme, ou, comme on dit en 1924, de la pithiase (L. DAUDET, Homme et poison, 1925, p.129).

Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1901 (J. BABINSKI, Définition de l'hystérie ds R. neurologique, n° 21, 15 nov., p.1079). Formé d'un élém. pith- tiré d'une des formes de base du gr. «je persuade» (cf. également «persuasif», v. CHANTRAINE), du gr. «je guéris» et du suff. -isme.

DÉR. Pithiatique, adj. a) Qui utilise la persuasion comme moyen thérapeutique de certains troubles nerveux ou mentaux. Méthode pithiatique. P. plaisant. Qui vise à persuader. Cette attitude violente parut soudainement décourager Jacques qui cependant entreprit un discours qui voulait être à la fois apologétique et pithiatique mais Dominique l'interrompit pour expliquer posément qu'elle n'acceptait d'hommages que platoniques (QUENEAU, Loin Rueil, 1944, p.173). b) Qui relève de cette thérapeutique, du diagnostic de cette maladie. Manifestations, troubles pithiatiques. Paralysies pithiatiques ou hystériques (QUILLET Méd. 1965, p.369). Empl. subst. Le pithiatique est un malade (Lar. méd. t.3 1972). Influençables, ces pithiatiques, comme vous dites, recommencent. Oh! pas tout de suite! Ils sont d'abord tout repentir, toute reconnaissance, tout émotion (BOURGET, Conflits int., 1925, p.238). — [pitjatik]. — 1^re attest. 1901 (J. BABINSKI, loc. cit.); de pithiatisme par substitution du suff. -ique au suff. -isme.

BBG. —DUB. Dér. 1962, p.51 (s.v. pithiatique).

pithiatisme [pitjatism] n. m.

ÉTYM. 1901, Babinski; du rad. grec pith- (de peithein « persuader »), et iatos « guérissable ».

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♦ Didact. (Psychiatrie). Ensemble des désordres à caractère pithiatique, considérés comme symptômes hystériques (⇒ Hystérie).

0 Babinski (…) a restreint et réduit considérablement le domaine de l'hystérie (…) il a affirmé l'absence de toute lésion anatomique et localisée (…) Tout dans l'hystérie était réversible, produit par la suggestion et pouvait disparaître par la persuasion. Et c'est pour souligner ce fait primordial qu'il créa le mot pithiatisme (…)

A. Porot, Manuel alphabétique de psychiatrie, 1952, art. Hystérie.

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DÉR. Pithiatique.

Encyclopédie Universelle. 2012.